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Descriptif :

L’installation audio-visuelle Spectral terrarium est un triptyque composé d’animation 3d, de son et de l’analyses d’une tranche de pain. Cette dernière présentée sous forme de séquence photographique est scannée par un ordinateur qui utilise le programme max-msp.
Le time laps projeté fait apparaitre les mycéliums crée par le pain qui sont ensuite retranscris en données par le logiciel. Le tracking des champignons sert de déclencheur et rythme de façons aléatoire les autres éléments de la composition. La séquence photographique fait apparaitre aléatoirement l’analyse sous forme de taches blanches. Lorsque cela se produit le son change lui aussi et fait apparaitre une palette sonore plus grave.
Trois beamers servent à projeter les animations sur trois murs distincts. Les trois projections sont aménagées en cube pour entourer le/la spectateur.ice. Le son est spatialisé sur quatre haut-parleurs disposés dans chaque coins du cube afin de permettre au sons produits de voyager d’un haut-parleur à un autre.




Concept :

Une goutte d’eau, un peu de matière et les fungi se créent, se propagent. Réseau de partage malignement orchestré ils vivent en symbioses les uns avec les autres. Ce propageant mollement et en toute discrétions dans ma chambre.
C’est dans ma fascination pour le mou et le monde microscopique qui nous entoure, que j’ai trouvé l’inspiration pour ce triptyque. Je cherche à découvrir ce que l’analyse des mycéliums donnerait sur un corp humanoïde ainsi que de me laisser porter par cet univers qui transforme petit à petit la matière. La composition est dirigée par l’aléatoire ainsi que le vocabulaire sonore et visuels du visqueux.
Tel un coeur qui bat au centre de la pièce, la tranche de pains rythme et saccade les images du monde virtuels que je cherche à créer, elle donne vie à la composition sonore ainsi qu’au personnage fantomatique représenté dans les vidéos. Les mutations corporelles qu’il subit sont le résultat de rendus physiques aléatoires en 3d inspiré ici aussi par le lexique du mou.
Je recherche à travers cette oeuvre à dépasser le dégout que l’on peut avoir par rapport au monde microscopique et le transformer en fascination. A tisser un liens, comme les racines de ces micro-organismes, entre le monde réel et virtuel. Comme pour la moisissure que j’ai pu côtoyer pendant plus d’un mois, je cherche à ne pas avoir le contrôle sur ce qu’il va arriver et se présenter à nos yeux comme à nos oreilles, mais laisser l’aléatoire de l’installation dicter la présentation.
Spectral Terrarium
Goutte-à-pas
Descriptif :

L’installation « Goutte-à-pas », comporte un goutte-à-goutte réglé à une cadence basse, séparé en trois embouts et doit être accroché un peu plus haut que le projecteur. Les gouttes tombent sur les petites boites en plexiglas qui ont une dimension de 10cm sur 10cm de largeur et 5cm de hauteur. Elles sont disposées en une ligne parallèle à la projection et sont espacées d’environ 1 mètre de manière à recevoir les gouttes.
Le son est spatialisé grâce à quatre haut-parleurs disposés de façon à entourer le/la spectateur.ice.
Les micro-contacts sont installés à l’intérieur des boites et doivent être collés à la paroi supérieure. Ceux-ci sont reliés à la carte son et servent de trigger lors de l’impact des gouttes sur le plexiglas, ce qui génère aléatoirement le son ainsi que la déformation du visuel 3D projeté.


Concept :

Le personnage humanoïde s’anime pas-à-pas par le biais du goutte-à-goutte. Son corps se transforme, il avance et s’arrête quand le réservoir c’est épuisé. Ses mouvements de pas sont mous et uniquement visibles lorsque l’eau produit des impacts. Il se traîne sans but quelconque sur le rythme généré aléatoirement des notes. Le son traverse les haut-parleurs de sorte à rappeler une balade tardive et confuse d’un samedi soir. Le modèle 3D est parasité par les impacts du liquide, qui est une représentation des petites pensée intrusive et abstraites que l’on peut avoir quand on se déplace dans un état de fatigue.
La simplicité du personnage et de la composition visuelle permet une lecture simple des impacts, appuyant ainsi l’état second et altéré que je veux faire ressentir à travers cette installation.
Ne travaillant presque qu’uniquement de façons digitales, je ressens le besoin d’ajouter un élément physique et palpable à mes compositions ainsi qu’à donner une temporalité basée sur une durée à limitation physique. Cette installation est pour moi une expérimentation permettant de communiquer avec mes créations. C’est en quelque sorte une tentative de capturer, pendant un cours instant, le lien invisible que je ressens entre mon imaginaire et le réel.
Le choix de l’aléatoire est aussi une façon de laisser l’oeuvre parler d’elle-même, de laisser à la chance une part de choix et ainsi amener la pièce à faire son propre chemin. C’est pour moi dans cet aléatoire que j’apporte un aspect « performatif » car, comme lors d’une performance, d’un live ou d’une pièce de théâtre, voir l’installation n’amènera jamais à une expérience et une perception parfaitement identique.